Une consommation de 33 centilitres de soda par jour, soit l’équivalent d’une canette, est suffisante pour mettre en danger le foie.

"Le premier de la classe, c'est Sprite"

afp.com/JOEL SAGET

La taxe soda, ça marche. C'est ce qu'estime Olivier Véran, rapporteur général de la commission des Affaires sociales à l'Assemblée. Depuis la mise en place du dispositif en juillet, les réductions de la quantité de sucre vont jusqu'à 70% dans certaines boissons.

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"La taxe soda nouvelle génération [qui augmente en fonction du taux de sucre] a marché au-delà de tout ce que j'avais imaginé, l'impact chez les industriels est énorme", affirme Olivier Véran. Le député LaREM se félicite de "l'impact majeur" qu'a eu la nouvelle formule de la taxe soda sur le taux de sucre des boissons.

Instaurée sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la taxe, alors fixée à 7,53 euros par hectolitre pour toutes les boissons sucrées, a en effet été revue pour mieux lutter contre l'obésité. Elle est ainsi dorénavant modulée par un barème évolutif en fonction du taux de sucre.

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Selon Olivier Véran, "le premier de la classe, c'est Sprite". La boisson, proche de la limonade, est en effet passée de 6,6 grammes de sucre pour 100 ml à 2 grammes, soit une baisse de plus de 70%. Suivent Schweppes et Ice-Tea, qui ont réduit leur taux de sucre de 40%, ainsi que Seven Up et Fanta, qui l'ont baissé de 30%. Parmi les moins bons élèves, on compte Oasis, qui a enlevé 2% de sucre à ses boissons mais aussi Coca-Cola, désigné comme le "bonnet d'âne", qui n'a pas fait évoluer son taux de sucre. La célèbre marque s'était en effet opposée à la taxe dès ses débuts, en menaçant de suspendre ses investissements en France.

Et après ?

Si les résultats sont encourageants, Olivier Véran souhaite maintenant se concentrer sur les mauvais élèves. "Il faut travailler sur ceux qui ne veulent pas bouger", a déclaré le député LaREM. "Coca argue du fait qu'ils ont Coca Zéro et Coca Light et veulent garder une boisson super sucrée, je pense que ce n'est pas une excuse."

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Selon lui, il n'est pas pourtant pas question d'augmenter la taxe, ni de prendre de nouvelles mesures de "fiscalité comportementale" du même type dans le budget de la Sécurité sociale pour cette année. C'est pourtant ce que réclame la commission d'enquête parlementaire sur l'alimentation industrielle pour réduire le taux de sel dans les aliments.

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